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Peu de rendez-vous sont perçus de façon aussi variée que les entretiens d’évaluation du personnel. C’est à cette occasion que les cadres et les membres du personnel se réunissent afin de donner des retours, définir des objectifs et déterminer les possibilités de développement. Un instrument RH important, mais qui, selon Yasemin Tahris, présente un potentiel d’amélioration. «Les collaborateurs ont besoin de plus qu’une évaluation annuelle, ils ont besoin d’un soutien continu afin de pouvoir véritablement se développer», explique la jeune entrepreneuse. Tel est le fondement de son entreprise, FLOWIT AG. Le nom annonce la couleur: «flow» a trait au maintien d’une certaine fluidité.

Fait pour le moins surprenant: Yasemin Tahris n’est pas issue du secteur technologique. Elle a entamé son parcours professionnel en tant qu’assistante en soins et santé communautaire. «J’aimais mon métier parce qu’il me permettait d’être au contact des gens», explique-t-elle. Par ailleurs, elle a toujours été fascinée par les sujets liés à la psychologie. Après avoir rattrapé sa maturité, elle s’est lancée dans des études de psychologie du travail et de l’organisation. Elle y a appris comment encourager les gens de manière ciblée. Au sein de Soziale Unternehmungen Zürich (SUZ), une organisation d’utilité publique qui soutient notamment les personnes dans leur entrée ou leur réinsertion dans le monde du travail, elle a pu mettre en pratique ses acquis. Elle a ensuite décroché un doctorat en sécurité au travail et a consolidé sa compréhension des processus de travail et des défis auxquels les entreprises sont confrontées de nos jours.

C’est de cette manière qu’elle a progressivement fait le plein de connaissances et d’expériences avant de plonger dans l’univers de l’entreprise. Au cours des premières années, la société FLOWIT s’est exclusivement financée par ses propres moyens et les revenus découlant de ses affaires clients. «Nous souhaitions garder le contrôle et concrétiser notre vision sans pression extérieure», indique-t-elle. Cette indépendance, nommée «bootstrapping» dans le jargon, a valu à FLOWIT une croissance organique. Ce n’est qu’avec l’étape de l’expansion à l’international que la société s’est mise à rechercher des investisseurs. «Nous avons toujours veillé à ce que nos partenaires nous ressemblent aussi bien sur le plan commercial qu’humain», souligne Yasemin Tahris. Pour ce qui est de la banque, ils ont opté pour ÃÛ¶¹ÊÓƵ, qui les soutient dans des démarches telles que la couverture de change, l’e-banking et les opérations de change.

Bien que Yasemin Tahris soit une entrepreneuse passionnée, l’argent n’est pas au cœur de ses préoccupations. «Je n’ai jamais rien fait uniquement pour l’argent», assure-t-elle. En revanche, elle attache beaucoup d’importance à une solide prévoyance financière. «Il est essentiel de songer à l’avenir précocement», souligne-t-elle. En coopération avec des spécialistes en conseil patrimonial, le couple Tahris planifie sa prévoyance privée et investit de façon ciblée dans l’immobilier locatif. «En tant que parents de deux enfants, il nous tient à cœur d’assurer non seulement la couverture optimale de nos entreprises, mais également celle de notre famille.»

Cependant, Yasemin Tahris souhaite également rendre à la société une part de son succès. Ayant elle-même grandi dans une famille ouvrière, elle sait qu’il n’est pas toujours facile de concrétiser ses aspirations. À titre bénévole, elle soutient ainsi des jeunes femmes issues de familles défavorisées dans leur processus de candidature. Quand on lui demande si elle se considère comme un modèle, elle répond, en toute modestie: «Peut-être dans le sens où je n’ai pas choisi la voie habituelle pour arriver là où je suis aujourd’hui.» Elle est convaincue que ce qui importe n’est pas d’aspirer à un parcours de vie rectiligne, mais plutôt de croire en ce que l’on fait et d’y puiser du plaisir. Elle s’est toujours passionnée pour les personnes et leur potentiel – et c’est précisément ce qui lui a valu son succès.