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L’entreprise biotechnologique Nouscom, fondée à Bâle en 2015, développe des vaccins anticancéreux de nouvelle génération. Les résultats des premières études cliniques sont prometteurs et des études oncologiques ont donné de premières indications sur l’efficacité clinique de la plateforme Nouscom, notamment chez les porteurs du syndrome héréditaire de Lynch, une mutation génétique qui augmente considérablement le risque de cancer.

La technologie repose sur des vecteurs viraux propriétaires, chargés de ce qu’on appelle des néo-antigènes du cancer, c’est-à-dire des mutations exprimées uniquement sur les cellules cancéreuses. Le vaccin est administré par injection intramusculaire. Cette combinaison de plateforme et de sélection ciblée d’antigènes a démontré qu’elle génère des réponses immunitaires spécifiques, fortes, étendues et durables, qui sont corrélées à l’efficacité clinique chez des patientes et patients atteints de cancer.

Supérieure aux anciens concepts en matière de vaccins, cette forme d’immunothérapie entraîne le système immunitaire à cibler spécifiquement les cellules tumorales. Mais le chemin qui mène de l’idée à l’approbation est long et coûteux. «Dix ans de recherche clinique ne sont possibles qu’avec un financement solide», explique la CEO Marina Udier, qui a rejoint Nouscom en 2016.

La pandémie de Covid a particulièrement bien montré l’influence des moyens financiers dans le secteur de la biotechnologie: de nombreux investissements ont été consacrés à la recherche, et de nouvelles entreprises ont été créées.

Un fait, indépendant de l’entreprise, demeure toutefois: les investisseurs, habitués à des progrès rapides, ont été confrontés aux processus compliqués et très minutieux de la science. Un effet d’apprentissage qui, en fin de compte, a enrichi l’ensemble du secteur et a également modifié le comportement en matière d’investissement. Aujourd’hui, les capitaux affluent de plus en plus vers des projets avancés et technologiquement validés, au détriment des projets plus risqués.

Marina Udier est satisfaite de l’évolution actuelle: «Notre recherche progresse à grands pas, grâce à plusieurs tours de financement réussis. Notre plus grande levée de fonds privée a eu lieu en 2023. Nombre d’entreprises n’ont pas eu cette chance: elles ont dû réduire leur taille ou fermer complètement.»

Les investisseurs dans les entreprises biotechnologiques misent bien entendu sur le succès, mais pas sur le succès immédiat, comme le souligne Marina Udier. Ils s’engagent plutôt à long terme et sont convaincus du potentiel durable de l’entreprise.

La confiance des investisseurs dans la collaboration étroite et constructive avec l’agence américaine de réglementation des médicaments (FDA) et tout aussi décisive que les perspectives de succès. «Notre siège se situe à Bâle, mais nous sommes présents à l’international et en contact avec des parties prenantes très diverses. Cela rend notre travail exigeant, mais nous rend aussi naturellement agiles», explique Marina Udier. Elle ajoute: «Notre équipe se concentre consciemment sur ce qu’elle sait bien faire: utiliser les ressources et les activités de manière ciblée, générer des données de haute qualité et s’assurer qu’elles soient également prises en compte.»

Marina Udier travaillait déjà dans l’industrie pharmaceutique et le conseil avant de devenir CEO, mais son enthousiasme n’est apparu que lorsqu’elle a rejoint Nouscom: «Je vois les effets de notre travail – par exemple dans la lutte contre le syndrome de Lynch, qui expose les personnes atteintes à un risque accru de cancer du côlon, de l’estomac et d’autres types de cancer.»

Actuellement, en Suisse, une personne sur 279 est statistiquement touchée, ce qui correspond à environ 32 000 personnes dans tout le pays. 5 à 10% d’entre elles sont concernées par ce que l’on appelle le sous-diagnostic. 5 à 10% d’entre elles restent jusqu’à présent non détectées. La raison en est moins un examen médical insuffisant qu’une prise de conscience encore trop faible de la maladie, tant chez les professionnels que chez les patients. Mais un changement est perceptible: grâce à des outils de diagnostic améliorés, les taux de détection ont déjà considérablement augmenté.

Jusqu’à présent, le syndrome de Lynch ne pouvait être surveillé que de très près pour détecter les tumeurs le plus tôt possible. «Avec NOUS-209, il est désormais possible d’intercepter les cellules tumorales avant qu’elles ne se développent en une masse tumorale», affirme Marina Udier. Elle est particulièrement heureuse d’être régulièrement en contact direct avec les personnes concernées et de pouvoir constater l’impact de son travail de manière tangible. «Voir l’impact de notre recherche signifie beaucoup pour moi.»

En tant que CEO, Marina Udier sait quel soin est apporté au choix de partenaires non scientifiques, y compris la banque. «Les entreprises biotechnologiques agissent rapidement à l’échelle mondiale et notre banque doit nous soutenir dans ce processus. Notre choix s’est porté sur ÃÛ¶¹ÊÓƵ, qui connaît très bien notre travail. Notre conseillère à la clientèle doit comprendre ce qui nous motive et ce dont nous avons besoin pour pouvoir apporter une véritable valeur ajoutée, par exemple par le biais de nouvelles coopérations et de contacts importants. J’apprécie particulièrement la bonne implantation et le réseau d’ÃÛ¶¹ÊÓƵ. L’échange stratégique est extrêmement précieux pour nous: il n’y a pratiquement aucun sujet pour lequel la banque ne peut pas nous aider ou trouver une solution appropriée», explique Marina Udier. Sans compter que l’équipe ÃÛ¶¹ÊÓƵ dédiée aux entreprises à Bâle s’est spécialisée dans la compréhension de l’écosystème des sciences de la vie, afin de créer encore plus de synergies. Ainsi, tout le monde profite des connaissances d’autres esprits brillants, et ensemble, des innovations significatives voient le jour.