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Les marchés peuvent-ils passer outre une économie dégradée?
Perspectives macroéconomiques et par classes d’actifs - Juillet
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Perspectives macroéconomiques et par classes d’actifs - Juillet
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Les marchés ont connu un premier semestre extraordinaire. Après une baisse de près de 20 %, le S&P 500 a enregistré le rebond le plus rapide de son histoire dans le sillage d’un repli de plus de 15 % et a clôturé à de nouveaux sommets juste avant la fin du mois de juin. Les investisseurs avaient intérêt à avoir le cœur bien accroché.
On retiendra essentiellement que la principale source de volatilité (bien que ce ne soit évidemment pas la seule), à savoir les droits de douane, commence tout juste à avoir un impact sur les données économiques réelles. Les marchés actions et du crédit peuvent-ils raisonnablement passer outre une dégradation des chiffres de l’inflation et de la croissance au cours des prochains trimestres ? Notre réponse est oui.
Nous savons déjà qu’un ralentissement est inéluctable
Le taux effectif des droits de douane américains est passé de 2,5 % début 2025 à environ 15 % aujourd’hui. Les entreprises sont en train de déterminer les montants qu’elles vont répercuter sur les consommateurs ou absorber dans leurs marges. L’un ou l’autre choix partent du postulat que la consommation va marquer le pas en raison d’une diminution des revenus réels ou d’une réduction des embauches. Le ralentissement de l’immigration et des taux d’intérêt toujours restrictifs accentuent ce contexte négatif.
Pourtant, le consensus reflète déjà cette dégradation. Le consensus des économistes table sur une croissance du PIB américain de 1,4 % en 2025, contre 2,3 % en janvier. La synthèse des projections économiques de juin de la Fed correspond à ce chiffre et anticipe une hausse du chômage à 4,5 %. Les estimations de bénéfices à court terme ont également été nettement revues à la baisse.
Les marchés poursuivent leur progression
Les marchés ne se contentent pas d’actualiser les flux de trésorerie pour les six prochains mois. À mesure que les scénarios les plus pessimistes sont évités, l’appétit pour le risque rebondit avant même que les données ne le fassent. Il est déjà arrivé à de maintes reprises que les marchés poursuivent leur progression malgré la détérioration des statistiques économiques. Les actions tombent généralement à leurs niveaux les plus bas lorsque l’actualité est particulièrement défavorable.
En règle générale, après un catalyseur négatif, comme cela a été le cas avec le relèvement spectaculaire des droits de douane décidé par Donald Trump, les données subjectives -notamment la confiance des consommateurs et des entreprises- se détériorent en corrélation avec la performance des marchés actions. Toutefois, une fois qu’un virage politique est engagé et que les données subjectives atteignent un point bas, les actions commencent elles aussi à atteindre un plancher juste avant d’amorcer un rebond, alors que les données objectives se détériorent (Figure 1). C’est précisément ce qui s’est passé cette année : le président Trump a été contraint de faire machine arrière pour éviter le pire et s’est rabattu sur des politiques qui, même si elles pourraient se révéler coûteuses, ne risquent pas pour autant d’entraîner la fin du cycle.
Par ailleurs, cette dégradation pose les bases d’un rebond potentiel l’année prochaine. Compte tenu du ralentissement du marché du travail et de la modération plus rapide que prévu de l’inflation des services, tout porte à croire que la Fed pourrait baisser ses taux au deuxième semestre. Les anticipations de baisses des taux et la dépréciation du dollar américain contribuent à un assouplissement des conditions financières, ce qui devrait soutenir l’économie avec un décalage jusqu’en 2026.
Dans le même temps, l’adoption probable du « Big Beautiful Bill » cet été devrait renforcer l’économie via des réductions d’impôt supplémentaires et des dispositions en matière de dépenses des entreprises. D’autre part, les recettes douanières devraient compenser une grande partie de l’augmentation du déficit supplémentaire du projet de loi. Autrement dit, même si l’heure est aux sacrifices (hausses d’impôts), les mesures de soutien à la relance économique (baisses d’impôts) interviendront début 2026. Les marchés ont tout à fait les moyens de prendre les devants, tout comme ils peuvent anticiper les mesures de déréglementation envisagées par l’administration.
Enfin, l’IA, que de nombreuses entreprises intègrent progressivement à leurs opérations, devrait permettre de réaliser des gains d’efficacité voire de doper les résultats. Il est donc raisonnable de ne pas tenir compte des difficultés à court terme, car nous pourrions observer très prochainement une hausse substantielle des bénéfices structurels.
Deux risques principaux
Nous reconnaissons qu’il s’agit là de perspectives optimistes, surtout après le rebond rapide des marchés et la nouvelle remontée des valorisations. Il nous paraît donc important d’identifier les risques : parmi les inconnues connues, nous identifions un risque gérable et un autre qui suscite davantage d’inquiétudes. Le premier risque est que le président Trump, enhardi par la vigueur des marchés actions et obligataires, décide de procéder à un nouveau relèvement substantiel des droits de douane à la date-butoir du 9 juillet. Le président pourrait très bien relever les droits de douane imposés à certains pays (sans aller jusqu’à dépasser les niveaux du « Liberation Day »), ce qui pourrait donner lieu à un regain de volatilité. Pour autant, nous n’anticipons pas non plus de nouveaux chocs tarifaires susceptibles d’entraîner une baisse durable du marché.
Premièrement, les marchés ont désormais de la visibilité sur le processus de hausse des droits de douane et sur les conséquences les plus défavorables. Par conséquent, nous pensons qu’il est normal que les indicateurs d’incertitude de la politique commerciale restent bien inférieurs à leur pic. Pour résumer, le secteur privé est davantage capable de s’adapter, à présent qu'il connaît les risques. Deuxièmement, Donald Trump a montré qu’il réagissait en fonction de ses propres contraintes, qu’elles soient ±ô¾±Ã©±ð²õ au marché ou à l’économie (voir Macro Monthly : Trump face à ses contraintes). Son modèle est assez simple : annoncer des droits de douane élevés, essayer d’extirper des concessions, puis conclure un accord, si possible. Cela dit, Donald Trump a montré qu’il était lui-même prêt à mettre de l’eau dans son vin dès lors que les coûts pour l’économie ou le marché semblent trop élevés.
Le deuxième risque, qui nous préoccupe davantage, est que le marché du travail, au lieu de simplement se contracter, ne s’effondre bel et bien. Bien que le ralentissement du marché du travail ait été progressif jusqu’à présent, de nombreux exemples historiques montrent qu’à partir d’un certain point, la faiblesse s’accélère (règle de Sahm) et s’installe avant que la Fed ait le temps de procéder à des ajustements. Il convient donc de maintenir des emprunts d’État à titre de couverture dans un portefeuille, malgré les craintes d’une inflation persistante et de niveaux d’endettement élevés. Nous sommes convaincus qu’en cas de récession, les obligations se redresseront malgré ces inquiétudes, en particulier sur la partie courte de la courbe.
Allocation d’actifs
Nous avons relevé notre exposition aux actions début juin, car il est devenu évident que les scénarios les plus pessimistes seraient évités, d’autant plus que les résultats des actions ont été nettement revus à la hausse. Malgré les fortes progressions récentes, nous maintenons cette surpondération, car nous pensons qu’au fil du temps, les marchés continueront d’anticiper une embellie en 2026, malgré une détérioration des données à court terme.
Dans le même temps, une économie caractérisée par une croissance poussive est généralement favorable aux stratégies de portage, notamment sur les marchés émergents et dans le secteur du crédit. Parmi les devises des marchés émergents, nous apprécions le réal brésilien et la roupie indienne, qui, selon nous, peuvent bénéficier d'un portage ajusté de la volatilité intéressant.
Toutes ces perspectives pourraient être soutenues par la faiblesse du dollar, qui restera selon nous un thème structurel, en partie sous l’effet d’une réduction de l’écart de croissance entre les ɳٲ¹³Ù²õ-±«²Ô¾±²õ et le reste du monde. Les investisseurs hors ɳٲ¹³Ù²õ-±«²Ô¾±²õ ont toujours intérêt à couvrir leurs expositions aux actifs américains en raison de l’évolution de la dynamique de corrélation, et les baisses de taux attendues de la Fed devraient rendre cette initiative moins coûteuse.
Classe d’actifs | Classe d’actifs | Signal global / relatif | Signal global / relatif | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management |
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Classe d’actifs | Actions mondiales | Signal global / relatif | ³§³Ü°ù±è´Ç²Ô»åé°ù²¹³Ù¾±´Ç²Ô | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous surpondérons les actions, car nous pensons que le marché continuera de passer outre les difficultés économiques à court terme avant la publication des prévisions de bénéfices revues afin de tenir compte des gains de productivité liés à l’IA et des mesures de relance. Nous privilégions les ɳٲ¹³Ù²õ-±«²Ô¾±²õ rapport à l’Europe et nous maintenons une préférence pour la haute qualité. |
Classe d’actifs | ɳٲ¹³Ù²õ-±«²Ô¾±²õ | Signal global / relatif | ³§³Ü°ù±è´Ç²Ô»åé°ù²¹³Ù¾±´Ç²Ô | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous pensons que les actions américaines surperformeront, car les actions de haute qualité continuent de générer de solides bénéfices, et la faiblesse du dollar américain (USD) constitue un avantage. Les révisions de bénéfices favorisent les ɳٲ¹³Ù²õ-±«²Ô¾±²õ par rapport aux autres régions et nous pensons que le sentiment/le positionnement n’est pas tendu malgré les gains récents. |
Classe d’actifs | Europe | Signal global / relatif | ³§´Ç³Ü²õ-±è´Ç²Ô»åé°ù²¹³Ù¾±´Ç²Ô | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Après leur solide rebond depuis le début de l’année, les actions européennes ont intégré à leurs cours de nombreuses bonnes nouvelles et les valorisations sont maintenant moins favorables. Les bénéfices restent faibles par rapport à d’autres régions, et la vigueur récente de l’euro va être un obstacle. En outre, la saisonnalité des actions européennes est historiquement la pire de toutes les régions au cours des 3 à 4 prochains mois. En Europe, nous continuons d’apprécier les banques européennes dont les valorisations restent raisonnables et qui enregistrent une bonne croissance de leurs bénéfices. |
Classe d’actifs | Japon | Signal global / relatif | Neutre | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Au Japon, la croissance du PIB nominal a progressé, les bénéfices sont résilients et on constate une amélioration de la gouvernance d’entreprise. Nous restons neutres, compte tenu de la vigueur du yen (JPY) et de la nette hausse des rendements des JGB à long terme. |
Classe d’actifs | Marchés émergents | Signal global / relatif | ³§³Ü°ù±è´Ç²Ô»åé°ù²¹³Ù¾±´Ç²Ô | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | En Chine, l’IA continue de bénéficier des récentes avancées technologiques, et les bénéfices des marchés émergents sont solides dans toutes les régions. La désescalade sur la question des droits de douane crée une fenêtre de surperformance, dans un contexte de valorisations bon marché. |
Classe d’actifs | Emprunts d'État mondiaux | Signal global / relatif | Neutre | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous sommes neutres sur la duration, car le profil de croissance moins favorable cette année est compensé par l’augmentation de l’offre d’obligations à l’échelle mondiale. Les obligations à échéances courtes offrent une protection contre les actifs risqués en cas de baisse de la croissance. Ìý |
Classe d’actifs | Bons du Trésor américain | Signal global / relatif | Neutre | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous sommes neutres sur la duration américaine, car les bons du Trésor sont confrontés à de la volatilité due aux changements induits par des facteurs politiques. La partie courte de la courbe offre une meilleure protection contre l’affaiblissement du marché du travail, car l’offre mondiale de dette exerce une pression haussière sur la partie longue. |
Classe d’actifs | Bunds | Signal global / relatif | Neutre | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous pensons que la partie courte de la courbe allemande pourrait se redresser en raison des risques liés à la croissance externe. Toutefois, nous pensons en fin de compte que la courbe restera pentue compte tenu des mesures de relance budgétaire qui devraient intervenir plus tard dans l’année. |
Classe d’actifs | Gilts | Signal global / relatif | ³§³Ü°ù±è´Ç²Ô»åé°ù²¹³Ù¾±´Ç²Ô | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous surpondérons les Gilts en raison de leurs valorisations attrayantes et du ralentissement de la croissance, d’autant plus que nous pensons que le gouvernement du Royaume-Uni sera en mesure d’éviter un creusement désordonné du déficit. |
Classe d’actifs | JGB Ìý | Signal global / relatif | Neutre | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Malgré la hausse des salaires et l’accélération de l’inflation sous-jacente, nous pensons que la Banque du Japon (BoJ) attendra d’avoir plus de visibilité sur la croissance externe avant de relever ses taux. |
Classe d’actifs | Suisse | Signal global / relatif | ³§´Ç³Ü²õ-±è´Ç²Ô»åé°ù²¹³Ù¾±´Ç²Ô | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Les valorisations sont historiquement élevées, et il est déjà prévu que Banque nationale suisse (BNS) fasse basculer ses taux en territoire négatif. |
Classe d’actifs | Crédit mondial | Signal global / relatif | Neutre | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous pensons que les spreads de crédit Investment Grade (IG) et à haut rendement (High Yield, HY) ont une marge de compression marginale à ces niveaux, mais sont toujours confrontés au risque d’un élargissement important en cas de détérioration plus forte que prévu des perspectives économiques. Au niveau régional, nous pensons que le segment du haut rendement asiatique continue d’offrir le meilleur profil de risque-rendement. Ìý |
Classe d’actifs | Crédit Investment Grade | Signal global / relatif | Neutre | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Compte tenu des spreads supérieurs de moins de 15Ìýpoints de base (pb) aux niveaux serrés récemment observés au niveau local à la fin de l’année dernière, les risques pesant sur les spreads sont orientés de manière asymétrique à la hausse. Néanmoins, les fondamentaux des entreprises et les rendements globaux restent attractifs. |
Classe d’actifs | Crédit à haut rendement | Signal global / relatif | Neutre | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Les spreads HY se sont déjà considérablement resserrés depuis le «ÌýJour de la libérationÌý» («ÌýLiberation DayÌý») et n’intègrent pas de risques de baisse importants. Néanmoins, les rendements globaux et les entrées de capitaux des investisseurs restent favorables. |
Classe d’actifs | Dette émergente en devise forte | Signal global / relatif | Neutre | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous pensons que le haut rendement asiatique offre le portage ajusté du risque le plus attrayant sur l'ensemble des segments du crédit mondial. |
Classe d’actifs | Devises | Signal global / relatif | N/A1 | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | N/A1 |
Classe d’actifs | USD | Signal global / relatif | ³§´Ç³Ü²õ-±è´Ç²Ô»åé°ù²¹³Ù¾±´Ç²Ô | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous sommes baissiers sur l’USD, en raison de l’alignement à la baisse de la croissance et des taux américains sur les autres pays. De plus en plus de signes montrent que les investisseurs étrangers couvrent davantage leur exposition au dollar américain. |
Classe d’actifs | EUR | Signal global / relatif | ³§³Ü°ù±è´Ç²Ô»åé°ù²¹³Ù¾±´Ç²Ô | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous pensons que l’euro est le meilleur reflet de la faiblesse du dollar, car il offre l’alternative la plus naturelle au dollar. Nous privilégions également une position longue sur l’EUR par rapport à la livre sterling (GBP) et au franc suisse (CHF), car les taux sont susceptibles de baisser au Royaume-Uni et les taux suisses risquent de devenir négatifs. |
Classe d’actifs | JPY | Signal global / relatif | Neutre | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous sommes neutres sur le JPY car la Banque du Japon (BoJ) a marqué une pause dans son cycle de resserrement et les positions longues sont chères. |
Classe d’actifs | CHF | Signal global / relatif | ³§´Ç³Ü²õ-±è´Ç²Ô»åé°ù²¹³Ù¾±´Ç²Ô | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous sommes négatifs sur le franc suisse (CHF) par rapport à d’autres devises de réserve hors USD, car nous percevons un risque accru de nouvelles baisses de taux de la Banque nationale suisse (BNS) ou d’une intervention sur le marché des changes. |
Classe d’actifs | Devises émergentes | Signal global / relatif | ³§³Ü°ù±è´Ç²Ô»åé°ù²¹³Ù¾±´Ç²Ô | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | La baisse de la volatilité et la résilience de l’économie mondiale rendent le portage des marchés émergents plus attrayant. Nous apprécions le réal brésilien (BRL) et la roupie indienne (INR). |
Classe d’actifs | Matières premières | Signal global / relatif | Neutre | Point de vue d’ÃÛ¶¹ÊÓÆµ Asset Management | Nous sommes optimistes concernant l’argent, et nous sommes convaincus qu’il pourrait rattraper la solide performance de l’or. L’offre de pétrole devrait être excédentaire, car il est peu probable que les risques au Moyen-Orient s’intensifient à partir de maintenant. Ìý |
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